Zoom sur l’assurance multirisque habitation, la reine des assurances immo

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Main d’un homme qui protège une maison
Avec l’assurance auto, l’assurance multirisque habitation représente l’assurance phare dans le quotidien des Français et des Françaises. Mais à qui s’adresse-t-elle ? Que couvre-t-elle exactement ? Quel est le montant moyen pour être bien protégé ? Galian vous explique également pourquoi les agents immobiliers ont tout intérêt à la proposer à leurs clientes et clients.

Selon les derniers chiffres de la Fédération française de l’assurance, on comptait… 43 millions de contrats multirisques habitation (MRH) en 2020 ! Un montant en légère progression de 1,5 % : +1 % pour les contrats occupants, et +3,9 % pour les contrats non occupants. Une assurance poids lourds, puisque l’ensemble des cotisations des contrats MRH (toutes garanties confondues) est estimé à 11,3 milliards d’euros. 

 

Une obligation pour les locataires

 

La signature d’un bail ne va généralement pas sans l'assurance multirisque habitation (MRH). Obligatoire pour les locataires, elle est exigée avant d'entrer dans un logement. Et pour cause : elle permet de couvrir les « risques locatifs », c’est-à-dire tout événement qui pourrait intervenir dans le bien.

Lorsqu’un locataire souscrit une MRH, il est assuré pour une kyrielle de cas de figure, concernant sa responsabilité dans différents cas, et ses biens. Parmi eux : 

  • La protection des biens (objets usuels, bijoux, objets précieux), 
  • Le vol et le vandalisme (commis à l’intérieur de l’habitation), 
  • Le bris de glace (comme la casse d’une fenêtre), 
  • L’événement climatique (tempête de grêle, de neige ou gel), 
  • L’incendie (en cas de feu, d’explosion, de fumées accidentels), 
  • Le dégât des eaux (fuite d’eau, débordement, infiltration), 
  • Le choc avec un véhicule terrestre à moteur, les dommages d’origine électrique, 
  • Les catastrophes naturelles déclarées par l’État. 

Une assurance multirisque habitation complète peut également garantir les responsabilités du locataire envers les voisins et les tiers. Par exemple, à la suite d’un dégât des eaux, d’une explosion ou d’un incendie survenus chez lui et ayant impacté un voisin, la MRH entrera en jeu.

 

Pour les propriétaires non occupants aussi !

 

Pour être bien protégé, la MRH concerne également les propriétaires. Dans ce cas, on parle d’assurance PNO (propriétaire non occupant). La loi Alur du 24 mars 2014 l’a rendue obligatoire pour tous les propriétaires de biens immobiliers situés en copropriété. Et elle est très fortement recommandée pour les autres. L’assurance PNO couvre également les risques habituels : incendie, dégât des eaux, bris de glace, vol, vandalisme, événement climatique, catastrophe naturelle…

Et ne pensez pas qu’elle fasse doublon avec l’assurance du locataire ! Elle couvre aussi : 

  • Un sinistre lors d’une période de vacance entre deux locataires, 
  • Des dommages non couverts par une assurance habitation insuffisante du locataire,
  • La responsabilité civile du propriétaire mise en jeu suite à un défaut d’entretien,
  • Certains dégâts non pris en charge par l’assurance de l’immeuble… 

 

Toutes ces situations peuvent survenir et donner des sueurs froides aux propriétaires mal ou pas assurés. 

Par exemple, un incident impliquant un propriétaire peut prendre la forme d’une tuile qui tombe du toit et blesse un locataire, d’une installation électrique mal entretenue qui provoque un incendie et endommage le bien loué et des logements tiers… Liste non exhaustive, bien sûr.

 

Des prix moyens et des fluctuations régionales

 

Côté tarifs, la Bretagne serait la région la moins chère pour le coût d’une assurance habitation (142 euros en moyenne par an), l’Île-de-France se situe en milieu de tableau (161 euros par an), quand la région Paca joue les lanternes rouges (169 euros par an). Le baromètre LeLynx.fr (pour 2020) a établi son classement des montants par région, et parvient à un coût moyen de 160 euros, ventilé ainsi : 131 euros pour un appartement et 229 euros pour une maison. 

Une PNO oscillerait entre 60 et 150 euros par an. Il s’agit généralement de 1 % à 2 % du montant des loyers annuels pour des garanties de base, pouvant monter à 4 % des loyers pour des garanties étendues. 

 

Une corde supplémentaire à l’arc des agents immobiliers

 

Attention, en matière d’assurance, tout n'est pas à considérer uniquement par le prisme du prix, mais bien en termes de niveau de couverture. Il n’est pas toujours simple de s’y retrouver pour les locataires et les propriétaires, qui ont besoin d’être accompagnés sur ce sujet comme sur d’autres. 

Les agents immobiliers peuvent tout à fait proposer des assurances multirisques habitation pour faciliter la tâche de leurs clientes et clients en leur apportant conseils et recommandations. Un plus à ajouter à leur panel de services. Pour les clients, c’est l’atout d’un interlocuteur ou d’une interlocutrice unique pour l’ensemble des questions liées à la gestion locative. Pratique et très apprécié !