Agents immobiliers : 5 questions pour continuer son activité au temps du confinement

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Agents immobiliers : 5 questions pour continuer son activité au temps du confinement

Agents immobiliers : 5 questions pour continuer son activité au temps du confinement

Visites d’appartements annulées, signatures de ventes reportées, agences fermées… les conséquences du confinement pour les agences immobilières posent d’innombrables questions. Parmi elles, beaucoup s’interrogent sur la continuité de leur activité en ces temps de crise. Heureusement, des solutions existent pour faire face à la situation.

1. Comment bénéficier des aides disponibles ?

« L’État paiera », annonçait fermement le président de la République, Emmanuel Macron, dans son discours du 16 mars 2020, sur la crise du coronavirus. Pour soutenir les entreprises, le gouvernement a très vite sorti le chéquier avec une série de mesures d’accompagnement. Les agents immobiliers qui constatent un ralentissement conséquent de leur activité peuvent donc en bénéficier. Report de cotisations et des loyers des agences immobilières, prêt garanti par l’État auprès des banques, mesures de chômage partiel… les mécanismes sont nombreux. Pour en bénéficier, le site du ministère de l’Économie et des Finances détaille et met à jour régulièrement les démarches à suivre.

Si vous avez des questions sur la poursuite de votre activité, la gestion de votre trésorerie, etc., vous pouvez également bénéficier de la cellule de soutien, mise en place par GALIAN (référent de la garantie revente immobilière) . Elle se compose d’auditeurs, d’experts-comptables et de juristes, pour vous accompagner en cette période. Pour être recontacté, il vous suffit de remplir notre formulaire en ligne.

2. Comment faire avancer les dossiers avec les locataires et les propriétaires ? 

Pour autant, la crise actuelle ne doit pas forcément rimer avec arrêt complet de l’activité. Il reste tout à fait possible de faire avancer les dossiers, avec les locataires et les propriétaires. 

Les visites virtuelles

Évidemment, les visites physiques de biens sont interdites. Toutefois, les visites virtuelles restent tout à fait possibles, en accord avec l’occupant actuel du logement. Ces démarches à distance ne déboucheront probablement pas sur des ventes ou des locations – peu de personnes semblent prêtes à s’engager sans s’être rendues physiquement dans leur futur logement. En revanche, elles aident à maintenir le lien avec les clients des agences. Elles leur font passer un message clé : non, le marché de l’immobilier n’est pas à l’arrêt !

La signature à distance

Les ventes de biens étant à l’arrêt, beaucoup craignent déjà la reprise : les cabinets de notaires ne risquent-ils pas d’être débordés, une fois le confinement passé ? Pour éviter cet effet secondaire de la crise, le gouvernement vient de faire passer un décret dérogatoire. Ce texte autorise temporairement la signature à distance des actes notariés. En somme, les dossiers de vente pourront être ratifiés en visioconférence avec le notaire, via un système de signature électronique. 

L’état des lieux de sortie en visio

Autre moment clé de la relation entre les locataires et les agents mandataires : l’état des lieux de sortie. Les déménagements par des particuliers restent, en effet, autorisés – mais déconseillés – lorsque le préavis a été déposé avant le confinement. Il est également possible de faire appel à des professionnels du déménagement lorsque le changement ne peut pas être reporté pour des raisons sanitaires (logement insalubre) ou pour un déménagement lié à la crise actuelle (réaffectation du personnel médical et des forces de l’ordre, par exemple). 

Dès lors, il est tout à fait possible de réaliser un état des lieux, même si les autorités préconisent de les repousser au maximum après le confinement. Pour cela, deux possibilités :

  • faire appel à un huissier de justice, sous réserve qu’il/elle accepte de se déplacer.

  • réaliser un pré-état des lieux en visioconférence avec le locataire pendant le confinement, pour débloquer le remboursement de la caution. Il sera complété par un état des lieux plus complet en présence de l’agent immobilier, après la période de confinement.

La remise des clés par la Poste

Quant à la remise des clés – en entrée ou en sortie de logement –, il est tout à fait possible de passer par un courrier recommandé avec accusé de réception. 

3. Doit-on communiquer en période de crise ?

Pour les professionnels de l’immobilier, il est également important de maintenir le lien avec les clients et les prospects. La communication reste clé. Beaucoup d’agents en profitent ainsi pour relancer leur base de contacts : c’est le moment idéal pour prendre le temps d’affiner leur recherche et leur dossier. Maintenir un lien avec tous les futurs acquéreurs et locataires, c’est anticiper d’ores et déjà la reprise. 

Attention toutefois aux messages passés : plus que jamais, les agents doivent devenir de véritables accompagnateurs de leurs clients, des « coachs » de l’immobilier, pour les aider à faire avancer leurs projets, même pendant la crise. Pas question, donc, de se lancer dans une communication commerciale un peu trop agressive, à grand coup de « C’est le moment d’acheter ». Cette approche risquerait de faire passer les professionnels de l’immobilier pour des « profiteurs » de la crise sanitaire actuelle. 

4. Comment télétravailler efficacement ?

Comme tous les Français, les professionnels de l’immobilier sont confrontés à une vie nouvelle, un rapport bouleversé au travail. Pour bien gérer cette période, les psychologues préconisent de maintenir une routine : se lever à la même heure qu’avant, effectuer des points d’équipe réguliers en visio, consacrer des plages horaires dédiées au travail, sans distraction, etc. 

5. Peut-on se former à distance durant le confinement ?

Autre interrogation des professionnels de l’immobilier : la formation est-elle à l’arrêt ? En effet, l’obtention ou le renouvellement de leur carte professionnelle – obligatoire pour exercer leur activité – est conditionnée au suivi d’une formation continue de 14 heures par an, ou 42 heures tous les trois ans. Pour continuer ces formations sur la réglementation ou encore la finance durant le confinement, GALIAN – qui délivrait ces programmes en présentiel – met à disposition des sessions à distance. Pour en savoir plus, contactez un expert GALIAN.